HORROR HOSPITAL | Offscreen
Le début des années 1980 a été l’apogée des slashers, des films de genre dans lesquels un tueur en série psychopathe, masqué ou non, découpe et démembre ses victimes à l’aide d’armes blanches et de toute sortes d’objets tranchants domestiques. La formule de films à succès comme Halloween et Vendredi 13 a été copiée sans vergogne (pour ne pas dire exploitée) et de nombreuses variations sur le thème et le cadre de ce sous-genre de l’horreur sont également apparues. Les lieux de prédilection comme le camp d’été pour adolescents ou la banlieue tranquille ont été ainsi remplacés par des ambiances plus urbaines. En 1981, Halloween II a été le tremplin d’un mini-cycle de slashers où l’hôpital constituait la toile de fond pour des massacres. Les hôpitaux, lieux de prédilection pour une profusion d’hémoglobine, sont dès lors un terrain de jeux parfait pour un psychopathe sanguinaire qui y provoque inévitablement un bain de sang.
Dans Rayons X, l’un des premiers films de la célèbre maison de production israélo-américaine Cannon, un tueur maladroit en tenue chirurgicale erre dans les couloirs d’un hôpital, massacrant médecins, infirmières et patients à grand renfort de matériel médical en tout genre. Il s’attaque en particulier à une beauté voluptueuse, Barbi Benton, babe Playboy et scream queen, qui, nue sur une table d’opération, doit subir toutes sortes d’examens sordides. Ce slasher extravaganza, complètement dépourvu de toute logique, garantit un divertissement de série B de premier ordre.
Dans Terreur à l’hôpital central, Michael Ironside (immédiatement repéré après sa révélation dans Scanners de David Cronenberg) livre une performance effrayante dans le rôle d’un fou furieux qui viole brutalement une journaliste féministe et la poursuit jusqu’à son lit d’hôpital. On note à nouveau une mise en scène créative qui transforme l’hôpital en un labyrinthe claustrophobe, ainsi qu’un slogan astucieux : « Dans cet hôpital, votre prochaine visite pourrait être la dernière ».