SCANDINAVIAN SINS | Offscreen
La Suède est considérée comme le pays pionnier dans l’exhibition de la nudité à l”écran. Le Danemark lui a emboîté le pas, poussant toujours un peu plus loin les limites. En mettant fin à toute forme de censure en 1969, soit avant leurs voisin suédois, le Danemark a ouvert grand la porte à toutes sortes de productions obscènes voire immorales sur les écrans locaux, sans même prendre soin de distribuer ces films dans un circuit réservé à l’érotisme et à la pornographie, à l’abri du regard des jeunes pubères dont les titres attisaient la curiosité, de sorte que ces films se retrouvaient à l’affiche des grands cinémas populaires de la ville.
Le pays qui a vu naître Lars von Trier, cinéaste provocateur à souhait, a, plus que dans d’autres pays confondu les films érotiques et pornos dans le cinéma mainstream, et pendant de nombreuses années, les films de fesses connurent un franc succès. Par exemple, les Bedside films, comédies façon Jerry Lewis mais sans costumes, furent extrêmement populaires. Happy Film, une des nombreuses sociétés de production du genre, tenait à sa part du gâteau et engagea Ole Søltoft, comique et acteur principal des Bedsides, pour copier la formule à succès en pigmentant d’avantage les scènes de sex. La série Zodiac a connu six épisodes, construits chacun autour d’un signe astrologique différent. In the Sign of The Virgin est le premier titre de la série. La copie du film est une version originale américaine en 35mm, avec un titre alternatif : Danish Pastries, une version dont les quelques minutes de sex hardcore ont été supprimées, mais qui conserve malgré tout sont lot d’images suggestives à faire tourner la tête à plus d’un. Au menu : du kinky lesbisch sex, l’épilation de poils pubiens, des catfights (violentes rixes entre femmes), et une orgie sous-marine remarquablement mise en images.
En plus de ces séries, le Danemark a produit et exporté au cours des mêmes années une quantité invraisemblable de films très hot sans craindre de remettre sur les écrans toutes sortes d’obscénités et d’insanités. The Sinful Dwarf est sans doute l’un des sommets en matière de scabreux. Un modèle de mauvais goût, qui reste aujourd’hui encore un fascinant produit de décadence venu d’une autre époque, où pendant une courte période tout était soi-disant permis et tout pouvait être montré au cinéma. Le film vous est proposé en dans sa version internationale non-censurée, récemment restaurée.
THE SINFUL DWARF
Olaf, de la taille d'une pinte, utilise un caniche mécanique pour attirer les jeunes femmes dans son grenier, où il leur injecte de l'héroïne et les prostitue de force. Pendant ce temps, sa mère, gorgée de gin, interprète des numéros de cabaret déments. Du « dwarfsploitation » qui mérite une place dans le panthéon sordide aux côtés de Pink Flamingos
IN THE SIGN OF THE VIRGIN
Deux hommes sont envoyés à Petit-Bois – l'un pour calmer le désir des étudiantes déchaînées d'un internat privé, l'autre pour tester un nouvel aphrodisiaque. Le chaos s’ensuit dans cette première entrée de la série danoise « Zodiac. »