Cet été, au lieu d’aller à la plage, B à Z vous propose des baignades fantastiques dans des eaux stagnantes hantées par d’étranges créatures !

La Créature du marais est bien la preuve que les films de superhéros et autres adaptations de la Marvel et de DC Comics n’ont pas toujours été synonymes de blockbusters et succès mondiaux comme c’est le cas aujourd’hui. Quand la culture geek n’était pas encore dominante mais plutôt une contre-culture, nombre de ces films étaient des séries B, pas toujours réussies (Superman et les nains de l’enfer, Spiderman contre-attaque…).

La Créature du marais, inspiré des Comics DC des années 1970, fait tache dans la filmographie de Wes Craven. Réalisé après avoir réalisé les chocs des radicaux La Dernière Maison sur la gauche et La colline a des yeux qui poussaient l’horreur dans ses retranchements, Wes Craven tente d’accéder à un cinéma plus mainstream mêlant science-fiction et action. Malgré tout le mal qu’il se donne, la créature sur laquelle repose tout le film anéantit tout espoir, son look étant complètement bâclé. Le film deviendra malgré tout culte pour son côté kitsch et foutraque, so bad it’s good ! Wes Craven se reprendra juste après avec Les Griffes de la nuit et deviendra un incontestable Master of Horror ! 

Les eaux stagnantes japonaises sont par contre beaucoup plus fréquentables dans Yashagaike (Le Lac maléfique) de Masahiro Shinoda, réalisateur issu de la Nouvelle Vague japonaise. Commençant comme assistant d’Ozu, Shinoda signe quelques polars flamboyants dans les années 1960 (tel Fleur pâle). Il aborde ici le fantastique en adaptant un des grands écrivains japonais du genre, Kyoka Izumi. L’inspiration du film est le kabuki, le théâtre traditionnel japonais, ce qui donne un fantastique raffiné… bien loin de la pop culture américaine de La Créature du marais !